Gabriel ATTAL, 1er ministre depuis le 9 janvier 2024, a annoncé lors de son discours de politique générale, 3 mesures pour « simplifier la vie » concernant l’inclusion des personnes en situation de handicap :
- Remboursement intégral des fauteuils roulants
Cette promesse déjà formulée par le Président Emmanuel Macron lors de la Conférence nationale du handicap en avril 2023 n'a pas encore été suivie d'effet. En réalité, les associations et autres acteurs du secteur ont eu vent d'une réforme en cours aux antipodes des annonces initiales, privant de nombreuses personnes de leur autonomie, du fait d’un changement de l’enveloppe tarifaire prévue à cet effet. Indigné, le 30 janvier au matin, le député Sébastien Peytavie, a alerté le gouvernement sur les conséquences de cette réforme qui risque de priver de nombreuses personnes en situation de handicap de leur autonomie. En effet, « il y aurait bien une augmentation de la base de remboursement à 2 600 euros pour les fauteuils manuels et 18 000 euros pour les fauteuils électriques mais un plafond du même montant serait instauré. Nous nous retrouverions alors dans une situation ubuesque. Tous les modèles au-dessus du plafond ne seraient plus du tout remboursés », dénonce Sébastien Peytavie. A leur grande surprise et inquiets, les fabricants, prestataires et associations n’ont pas été associés à ces nouvelles mesures.
- Prise en charge des AESH lors de la pause déjeuner
« Nous agirons partout, et particulièrement à l'école », a poursuivit Gabriel Attal. « Depuis des années, l'Etat et les collectivités se renvoient la balle sur la prise en charge des AESH (Accompagnants d'élèves en situation de handicap) sur la pause du midi. Résultat, dans beaucoup d'endroits, personne ne le finance. Et la conséquence, c'est une double défaite : des élèves pas suffisamment bien accompagnés au moment du repas, et des AESH qui ne peuvent faire un temps complet pour améliorer leur rémunération. » Pour sortir de cette situation, « L'Etat prend ses responsabilités et financera désormais l'accompagnement des enfants en situation de handicap sur leur pause déjeuner. C'est un enjeu de solidarité́, de dignité́, de reconnaissance ». Une mesure « salutaire », selon Paralysie cérébrale France.
Selon un rapport parlementaire consacré à l'école inclusive, Il a été relevé qu’à la rentrée scolaire 2022-2023, 436 000 élèves en situation de handicap étaient scolarisés en établissement classique, soit 222 500 dans le premier degré et 213 500 dans le second degré. A ce jour, faute d’accompagnement lors des temps méridiens, de nombreux parents étaient amenés à prendre le relais, rendant d’autant plus difficile la scolarisation de l’enfant avec un handicap.
- Mesures pour la santé mentale
Enfin, le Premier ministre souhaite faire de la santé mentale une « grande cause » de son action gouvernementale. « Le mal-être, les dépressions, les pensées suicidaires ont beaucoup progressé chez nos jeunes », observe-t-il. Pour cela, il entend notamment réformer « MonSoutienPsy », qui, selon lui, « n'a pas donné les résultats escomptés ». Pour rappel, ce dispositif permet, depuis avril 2022, à toute personne en souffrance psychique de bénéficier de la prise en charge par l'Assurance maladie, sur adressage d'un médecin, de séances d'accompagnement psychologique réalisées par un professionnel référencé dans l'annuaire. Le Premier ministre annonce également l'augmentation du tarif de la consultation remboursée afin de « limiter au maximum le reste à charge pour les jeunes patients et leurs familles ». Par ailleurs, « pour lever tous les verrous, nous permettrons aussi aux jeunes d'avoir accès directement à un psychologue pris en charge, sans nécessairement passer par un médecin ». Autres requêtes : recruter plus d'infirmières scolaires et mettre en place une maison des adolescents (MDA) par département, contre 50 aujourd'hui dans toute la France.
A noter que depuis 2004 le Gouvernement avait souhaité qu’il y ait une maison des adolescents dans chaque département et en avait prévu le financement dans le cadre d’un programme sur cinq ans.
Les maisons des adolescents (MDA) ont pour mission :
- D’informer
- De conseiller
- D’accompagner les adolescents, leurs familles et les acteurs au contact des jeunes
Dans le Département du Var, une MDA se trouve sur Toulon. Une annexe va prochainement ouvrir ses portes à Draguignan.
Sources : https://www.handicap.fr/
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